Chefs d’entreprise, pensez intra-entrepreneuriat !

Entreprendre

J’ai eu une discussion très intéressante il y a quelques temps avec l’un de mes directeurs. Je travaille actuellement dans une start-up et l’esprit entrepreneurial y est pour ainsi dire très développé.

Manager/Entrepreneur, il n’y a pas de profil supérieur à l’autre, les deux sont parfaitement complémentaires et ne pourraient exister sans l’autre. Une société composée uniquement d’entrepreneurs ne tiendrait pas la distance faut de structure et une société composée de managers risquerait d’étouffer et de rater des virages importants car prise au piège de ses propres process.

Le manager ou l’incarnation de la structure en entreprise

Le manager est quelqu’un généralement de très bien formé. Diplômé d’une formation supérieure (école de commerce, grande université ou école d’ingénieur), il a étudié toutes les techniques possibles de gestion, d’organisation des équipes.

Il a souvent une capacité à étudier froidement une situation et à prendre la décision la plus rationnelle qui s’impose.

Il raisonne de façon carrée et son rôle est de servir de courroie de transmission entre la stratégie de la compagnie et sa mise en œuvre. Il participe activement aux aspects liés aux décisions stratégiques –même si le plus souvent il n’est que consulté – et est responsable d’un périmètre précis d’activité opérationnel.

Le manager sait communiquer et généralement s’il est arrivé à son poste c’est qu’il a un certain talent en la matière, le relationnel étant dans les moindres aspects de son quotidien. Faire passer des messages, motiver et rassurer sont ses principales forces.

Il recherche la performance dans l’action et s’occupe à tirer toutes les compétences des hommes et des femmes de l’entreprise pour atteindre les objectifs fixés.

Le manager pour résumer est celui qui va apporter la stabilité et participer à la mise en place ou au maintien de la structure de l’entreprise dans le temps.

 

L’entrepreneur va de l’avant (le reste suivra)

L’entrepreneur est dans l’action. Toutes les grandes écoles du monde ne sauraient inculquer à quiconque l’envie d’entreprendre ni le goût de l’entreprise au sens éthymologique du terme.

Ses motivations sont ailleurs : goût du risque, de l’aventure, ego plus grand que la moyenne.

L’entrepreneur aime en général casser les schémas pré-établis pour arriver avec une nouvelle idée, un nouveau projet toujours plus fou et sait entraîner les équipes derrière lui.

L’entrepreneur est généralement une personne qui dégage une certaine confiance en soi acquérant de fait une aura toute particulière mais contrairement au manager, il n’est pas celui qui structure l’entreprise : il est celui qui imagine l’entreprise de demain et incarne la stratégie et le changement.

Son rôle est de remettre en question voir de casser constamment ce qui a été mis en place pour aller toujours plus loin et plus haut.

Un entrepreneur peut se retrouver à bout de souffle dès qu’il s’agit de contrôler : il est dans tous les aspects sauf souvent dans le contrôle des actions.

L’intra-entrepreneur ou le modèle hybride.

Un profil émerge entre les deux, celui de l’intra-entrepreneur. Cette théorie de gestion est apparue il y a quelques années et il s’agit d’un profil encore rare en entreprise mais assez répandu dans les start-up de haut niveau.

Pourquoi dans les start-up de haut niveau ?

Il s’agit souvent de profils très bien formés dans les plus grandes écoles mais capables de donner des idées, d’avoir une influence réelle par leurs actions aussi bien dans la stratégie que dans l’implémentation de celle-ci.

L’intra-entrepreneur doit composer avec le reste de la structure mais est appelé à se comporter comme un réel chef d’entreprise et un entrepreneur pour faire évoluer son projet : il participe à des éléments structurants car évoluant en entreprise mais sait se comporter en entrepreneur.

Il doit à la fois être dans le contrôle que dans la vision à très long terme de son projet tout en évoluant dans un domaine semi-structuré.

Ce type de profil est rare car il ne peut s’épanouir que dans certains types de sociétés comme les start-up ou les nouvelles business unit au sein de grands groupes internationaux à des postes de direction.

Les chefs de projets de très haut niveau peuvent présenter ce profil d’intra-entrepreneur à condition d’avoir une réelle main mise sur la définition des lignes du projet et ne pas se cantonner à leur simple exécution.

L’énergie est ici double : il s’agit de manager mais d’être suffisamment souple pour pouvoir tout remettre en cause le moment voulu et bien sûr – d’avoir les coudées franches pour agir.

Le point le plus délicat à négocier est l’intégration de la cette micro-société au reste de l’entreprise pour éviter l’effet « boite dans la boite ».

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